Profiter d'une pub pour caresser l'idée qu'il n'est pas si bête de replonger dans les poèmes de Baudelaire, d'écouter The cure, passer sa main dans le poil de son félin et ne goûter qu'au moment présent. Imiter mon chat énergisant, relaxant, magnétique, magnifique. Une journée échanger nos vies pour à mon tout devenir un maître de l’art de vivre et non plus une maîtresse asservie à ta gamelle. Consacrer l’essentiel de mon temps a mon confort. Dormir seize heures par jour, passez au moins quatre heures a me toiletter, recherche le coussin le plus confortable, profitez du soleil. Me frottez le dos sur le sol pour me masser la colonne vertébrale, me faire les griffes pour me calmer et apaiser mes tensions, m’étirer et bailler pour me détendre... Bref ne penser qu'à me faire du bien ronnnnnnnnnn !
LE CHAT
Dans ma cervelle se promène,
Ainsi qu'en son appartement,
Un beau chat, fort, doux et charmant.
Quand il miaule, on l'entend à peine,
Tant son timbre est tendre et discret;
Mais que sa voix s'apaise ou gronde,
Elle est toujours riche et profonde.
C'est là son charme et son secret.
Cette voix, qui perle et qui filtre,
Dans mon fonds le plus ténébreux,
Me remplit comme un vers nombreux
Et me réjouit comme un philtre.
Elle endort tous les cruels maux
Et contient toutes les extases;
Pour dire les plus longues phrases,
Elle n'a pas besoin de mots.
Non, il n'est pas d'archer qui morde
Sur mon coeur, parfait instrument,
Et fasse plus royalement
Chanter sa plus vibrante corde,
Que ta voix, chat mystérieux,
Chat séraphique, chat étrange,
En qui tout es, comme un ange,
Aussi subtil qu'harmonieux!
- De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux, qu'un soir
J'en fus embaumé, pour l'avoir
Caressée une fois, rien qu'une.
C'est l'esprit familier du lieu;
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire;
Peut-être est-il fée, est-il dieu ?
Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime
Tirées comme un aimant,
Se retournent docilement
Et que je regarde en moi-même,
Je vois avec étonnement
Le feu de ses prunelles pâles,
Clairs fanaux, vivantes opales,
Qui me contemplent fixement.
C.Baudelaire - Les Fleurs du Mal
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